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Carnet d'Aubigny-sur-Nère
15 juin 2006

Les ducs de Lennox et de Richmond, ducs d'Aubigny (1734-1860).

armes_de_charles_ii_de_lennoxPar testament en date du 08 juin 1726, la duchesse de Portsmouth désigna comme légataire universel de ses biens son petit-fils, Charles Lennox (1701-1750), 2e duc de Lennox et Richmond. A la mort de la duchesse en 1734, Charles Lennox vint à Aubigny où l'attendaient les créanciers. Après avoir payé les légataires et les créanciers, le duc emporta à Goodwood les oeuvres les plus intéressantes du château. La pairie s'éteignit, faute d'avoir été enregistrée. Les ducs de Lennox et de Richmond ne vint plus à Aubigny.

En 1750, Charles Lennox (1735-1806), 3e duc de Richmond et de Lennox, reçoit à la mort de son père le duché d'Aubigny. En 29 juin 1777, Louis XVI confirma la pairie par lettres de relief. Le Parlement de Paris l'enregistra le 1er juillet 1777. En 1792, la Révolution française séquestra les biens des Lennox. Ce patrimoine se composait de deux châteaux, soixante-huit fermes ou manoeuvreries, cinq moulins et, dans la ville, d'une prison, de l'auditoire, de la maison du poids public, des deux fours banaux et des bâtiments de boucherie. Ces propriétés furent rendues au duc de Richmond et de Lennox après la paix d'Amiens en 1803.

portrait_du_charles_4e_duc_de_lennox__parcornelius_schroeder__1819En 1806, le 4e duc Charles décéda sans héritier légitime, ne laissant que trois soeurs et un neveu, Charles Lennox (1764-1819), fils du général Georges Henry Lennox (1738-1805). Ce dernier hérita des duchés en Angleterre ainsi que du duché-pairie d'Aubigny (1806) alors sous séquestre (décret du 21 novembre 1806). En 1812, le château d'Aubigny fut mis en vente et il fut acquis par la municipalité. Le traité de Paris du 30 mai 1814 (article 4) exigea le retour des biens séquestrés et une clause à part spécifia que "le duché d'Aubigny et ses dépendances devront être rendus à leurs propriétaires (le duc de Richmond) dans leur état". Une ordonnance royale du 8 juillet 1814 et un arrêt du préfet du département Cher du 3 août confirmèrent cette décision. Le 30 novembre 1814, le duc de Richmond retrouva une partie de ses biens. Une indemnité pour les terres vendues et le château d'Aubigny lui fut versée. Charles Lennox vint en 1817 au château de la Verrerie.

armes_de_charles_gordon_lennoxA sa mort en 1819, son fils Charles Gordon-Lennox (1791-1860), 5e duc de Richmond et de Lennox, hérita du duché-pairie d'Aubigny. Le duc de Richmond dut faire face à une difficulté. Une loi de 14 ventôses an 7 (1799) décida que les propriétaires des terres sujets à une clause de la réversion à la couronne doit payer un quart de la valeur de leur propriété pour devenir  propriétaire pleine. Le duc a prétendu être exempté de cette loi, mais les différentes cours de Justice (Cour de Sancerre, 1836 ; Cour d'appels de Bourges, 1837 ; Cour de Cassation, 1840) le désavouèrent.

En 1834, les soeurs du 3e duc intentèrent un procès contre leur petit-neveu. D'après la loi française, les terres d'Aubigny auraient dû être partagée à la mort du duc Charles Lennox entre tous les héritiers. Les soeurs demandèrent les 4/5 de la propriété. Le duc prétexta que la clause du traité de 1814 a créé une exception à cette loi en sa faveur, et que les cours de Justice étaient incompétentes d'interpréter ou de changer un traité international. Il perdit devant la Cour de Sancerre en 1834 mais gagna à la cour d'appel de Bourges en 1835. L'arrêt de la Cour de Cassation (24 juin 1839) confirma l'arrêt de la Cour de Sancerre. Le duc Charles vendit la totalité de son patrimoine berrichonne en 1840. Dès lors, il n'eut plus de bien à Aubigny et ne conserva que le titre de duc. En 1841, le comte de Voguë se porta acquéreur du château de la Verrerie au comte de Vögué.

            

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Carnet d'Aubigny-sur-Nère
  • A Antonin Kempf pour l'aider à mieux découvrir sa nouvelle ville d'adoption. Ce carnet d'Aubigny-sur-Nère n'est pas un journal au quotidien d'un albinien mais le journal de voyage d'un "étranger" de passage qui a été séduit par le charme de cette citée.
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