Jean II Stuart, deuxième seigneur d'Aubigny (1429-1482).
A la mort de Jean Stuart (1429), ses trois fils, qu'il eut d'Elizabeth de Lennox (m. 1429), fille de Duncan, 8e comte de Lennox, partagèrent ses biens. L'aîné, Alan (m. 1439), qui reçut le comté de Darnley et le second, Alexander, revint en Ecosse. Alan fut assassiné dix ans après et son frère, Alexander, resta dans l'histoire pour avoir retrouvé et tué le meurtrier de son frère.
Le dernier des fils, Jean II Stuart (m. 1482), hérita les terres d'Aubigny et de Concressault. Il continua à servir fidèlement la France comme capitaine de la compagnie écossaise[1]. Il fut fait chevalier de l'Ordre de Saint Michel et reçut la charge de chambellan ordinaire du roi. En 1436, il renonça au titre honorifique de comte d'Evreux qu'avait reçut son père en 1426. Il épousa en 1446 Béatrice d'Apchier, fille du chambellan Béraud d'Apchier, élevée dans l'entourage de la fille du duc de Berry, Bonne de Berry, comtesse d'Armagnac. Il rendit hommage pour Concressaut en 1461, avant de le revendre avant 1487 à Alexandre de Menypeny. Les Menypeny sont également des écossais venus dans la suite de Jean Ier Stuart de Darnley.
Jean II Stuart portait comme armes: "écartelé, au premier et quatrième d'azur à trois lys d'or (de France) à la bordure de gueule chargée de huit fermaillets d'or (d'Aubigny), au deuxième et troisième d'or, à la face échiquetée de trois tires d'azur et d'argent (Stuart de Darnley)".
Les documents révèlent que Jean II Stuart logeait en l'ostel du prieur durant ses séjours à Aubigny.
[1] Par ordonnance de 1445, les Ecossais, venus en France au secours de Charles VII, furent regroupés en une compagnie, les Cent Lances écossais, l'une des six compagnies de l'ordonnance. De plus, une soixantaine d'hommes d'armes et une centaine d'archers formaient la garde personnelle du Roi. Ce régiment royal persista jusqu'à la Révolution.